Projet REMA : « MANIRAMBONA Faouzia : J’ai renforcé mon métier de broderie grâce au microcrédit communautaire »

Chez elle, Faouzia en train de broder une des étoffes

Manirambona Faouzia, veuve, habite avec ses deux filles à Buyenzi, en commune Mukaza, dans la capitale économique Bujumbura. Elle est membre du groupement  Turashoboye qui signifie en français « nous sommes capables ». Turashoboye est l’un des groupes d’épargne et de crédit accompagnés par CASOBU en Mairie de Bujumbura à travers le projet REMA soutenu par AMU. Comme occupation quotidienne, Faouzia fait de la broderie sur des draps qu’elle vend plus tard. Elle vend aussi sur une étagère qu’elle a aménagée à la maison des articles souvent utilisés dans le voisinage.

La broderie à la main est une des passions de MANIRAMBONA Faouzia. C’est une activité qu’elle réalise depuis longtemps. Elle en a fait un métier. « J’achète des étoffes de couleur unique que je transforme en draps grâce à la broderie. Avec une aiguille et à l’aide des fils de coton, je dessine sur ces étoffes de beaux dessins. Je les vends entre 100.000 et 150.000 BIF la pièce.»

Après avoir été membre d’une tontine  pendant trois ans et sans effet palpable, elle décida de rompre. Un jour, elle a entendu parler, par ses voisins, des bienfaits du groupement Turashoboye . Elle a tout de suite demandé à y adhérer. Après quelques semaines d’épargne, elle a demandé et a reçu  son premier crédit. Avec ce crédit, elle en a profité  pour faire avancer  petit à petit ses activités. « Je me rappelle que j’ai couru directement  au marché pour chercher les étoffes. J’achetais les étoffes autour de 50.000 BIF chacune ». Souvent, Faouzia était  freiné par le manque d’argent pour acheter  tout le matériel nécessaire, surtout  les étoffes.

Actuellement, grâce aux épargnes et aux crédits, elle peut se procurer le matériel sans problème. « Maintenant,  le travail est continuel. Quand je termine de broder un drap, j’entame directement un autre sans interruption puisque le matériel est disponible.  J’arrive à broder dix draps par an, alors qu’avant, je n’en pouvais pas. »

A la fin du premier cycle de leur groupement, Faouzia a obtenu un montant de 811.000BIF. Ce montant a été bénéfique pour elle. Elle a complété avec d’autres fonds pour acheter une petite parcelle tout près de Mpanda dans la province Bubanza.  

Aujourd’hui, elle arrive à prendre soin de ses deux filles sans difficultés. Elle paie régulièrement le loyer ce qui n’était pas facile pour elle avant d’adhérer au groupe. Faouzia a des rêves. Elle se voit un jour installée dans sa propre maison. Pour elle, « payer le loyer chaque mois, la ralentit dans ses objectifs. »

Faouzia est très reconnaissante envers ceux qui leur accompagnent à travers le programme de microcrédit communautaire. Elle pense aussi aux autres et veut les emporter  sur le chemin de développement. Elle a contribué pour que le groupe d’épargne et de crédit « Jijuka » en français « Sois convaincu »   puisse voir le jour.    « J’ai sensibilisé mes petites sœurs et d’autres femmes qui vivaient dans la précarité en les invitant à participer au programme de microcrédit communautaire. Ainsi, elles ont formé un nouveau groupe d’épargne et de crédit auquel elles participent.

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