
Dans le cadre du projet « Eau, source de vie et développement à Bururi », s’est tenu un atelier d’échange et d’information organisé par CASOBU sur les objectifs du projet. L’objectif de l’atelier était d’informer les partenaires au projet les différents objectifs et l’état d’avancement du projet. L’atelier était aussi un cadre d’échange avec les parties prenantes et les autres organisations œuvrant dans le domaine.
Le projet « Eau, source de vie et développement à Bururi » est un projet qui est en train d’être réalisé en commune Bururi, sur la colline de Rukanda. Le relief de cette colline caractérisé par les montagnes fait qu’elle soit une région isolée, rendant ainsi la communauté de cette colline défavorisée par rapport à d’autres coins de la région. Cette situation d’enclavement physique a longtemps eu un impact sur la vie de la communauté de Rukanda rendant ainsi difficile l’accès aux autres domaines de la vie (éducation, santé, environnement, économie…). Cette communauté observe de plus un manque d’accès à l’eau potable, ce qui fait que les maladies liés à la consommation de l’eau non potable soient une réalité et l’absence des services sanitaires viennent renforcer cette situation précaire. Pour cette communauté, l’accès à l’eau potable est un défi auquel elle n’arrive pas à résoudre elle-même.
Un retour sur les objectifs du projet
L’atelier de formation avait pour but d’informer et échanger avec les parties prenantes et les autres acteurs œuvrant dans le même domaine sur les objectifs du projet. Mais, quels sont ces objectifs ?

Selon les textes descriptifs du projet, l’objectif global du projet « Eau, source de vie et développement à Bururi » est de contribuer à l’amélioration des conditions sanitaires et au relèvement socio-économique des ménages vulnérables au Burundi. Face au degré de vulnérabilité de la communauté de Rukanda, le projet compte ainsi contribuer pour le développement socio-économique de cette communauté. Quant aux objectifs spécifiques, le premier est d’oeuvrer pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des habitants de la colline Rukanda. Globalement, tel que décrit dans les textes, l’eau potable en tant que droit humain permet de réduire la vulnérabilité face aux maladies. L’accès à l’eau potable devient donc un point d’entrée vers d’autres aspects du développement dans le sens où il vise à améliorer les conditions de vie, à réduire la pauvreté et à jeter les bases des capacités de production. Le deuxième objectif est celui de renforcer les capacités de la population de la colline Rukanda dans la gestion durable de l’eau. Le troisième objectif est celui de renforcer les capacités économiques de la population de la colline de Rukanda pour faciliter la participation financière dans l’entretien des infrastructures d’alimentation en eau potable. Bref, tous les objectifs concourent au développement de la colline Rukanda.
L’atelier comme cadre d’échange
L’atelier a vu la participation des différents acteurs dans le secteur de l’eau à savoir le Ministère de l’Hydraulique, de l’ Energie et des Mines, l’ Agence de l’Hydraulique et de l’ Assainissement en Milieu Rural, la Régie Communale de l’Eau ainsi que les autres partenaires au projet comme la COPED Caritas Bururi, la diocèse Bururi, la commune Bururi ainsi que d’autres organisations comme la CDFS Bururi, etc. L’atelier fut de ce fait un cadre idéal de rencontre et d’échange entre CASOBU et ces différents acteurs. Concernant le projet, une présentation a eu lieu sur les objectifs, les résultats attendus, les activités prévues et celles déjà réalisées dans le cadre du projet. Cette présentation fut accompagnée par celle du consultant en charge de la supervision des activités de construction du réseau d’eau qui donnait les informations techniques sur les activités déjà réalisées. Ces présentations ont ouvert un échange libre d’idées et expériences entre participants à l’atelier .
Quelques unes des interventions……

Plusieurs intervenants ont réagi par rapport à la présentation. Les interventions étaient diversifiées, certains portaient sur des questions d’éclaircissement par rapport à l’exécution du projet, d’autres sur des suggestions pour la bonne exécution. Nombreux ont été ceux qui saluent le travail de transparence, l’étroite collaboration entre CASOBU et différentes instances œuvrant dans le domaine et le choix de faire connaître les activités du projet. “Nous continuerons à travailler en partenariat que ça soit pour des questions d’ordre technique ou autre », a mentionné un membre de la Régie communale de l’eau pour manifester cette collaboration . Par rapport aux suggestions, une question ultime est revenue; celle de la pérennisation du projet. Le consultant ingénieur chargé de la supervision des activités de construction a donné sa suggestion par rapport à la gestion ultérieure de l’eau et insiste sur les redevances. Les redevances sont les frais payées par la communauté bénéficiaire pour la bonne gestion du bien commun qu’est l’eau. En cas de panne par exemple, ce sont les redevances qui appuient pour la réparation et tout cela est coordonné par les comités de points d’eau. Ces comités sont en charge de collecter et gérer ces frais. Dans son intervention, il propose qu’il y ait une bonne gestion et utilisation des redevances par les comités des points d’eau. Il soulève également un autre problème quant à la gestion des infrastructures de l’eau qui devrait être bien étudié : «Les réseaux d’eau sont souvent menacés par ceux qui veulent des raccordements dans leur parcelle, ce qui constitue une menace pour les réseaux d’eau ». Dans le même ordre d’idées, un clin d’œil est lancé par un cadre de l’Agence de l’Hydraulique et de l’Assainissement en Milieu Rural sur la gestion des infrastructures. Avec Il indique que la phase de gestion des infrastructures devrait commencer un peu en avant pour que des mesures d’accompagnement soient prises à l’avance.
« Les besoins de cette colline ne se limitent pas non seulement à l’accès à l’eau potable mais aussi à d’autres secteurs comme la sécurité alimentaire, la santé, etc. Je lance un défis à tous ceux qui peuvent intervenir dans diverses secteurs, d’agir », a-t-il lancé le défis le représentant légal de CASOBU aux acteurs et partenaires présents dans son mot de remerciement et clôture de l’atelier.
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