
A travers le projet REMA réalisé en partenariat avec AMU, CASOBU continue à utiliser le microcrédit communautaire comme moyen d’éducation financière visant à améliorer les conditions de vie des ménages ruraux et urbains.
L’histoire de la renaissance de Nsabimana Cyprien, bénéficiaire du projet résulte de la formation, l’encadrement des groupements d’épargne et de crédits et les activités génératrices de revenus entreprises à l’aide des crédits octroyés entre les membres des groupes.
Nsabimana Cyprien est un homme d’une soixantaine d’années. Marié, il habite à Gasura, une des sous collines de la colline Rukanda, en commune et province Bururi. Cela fait plusieurs années qu’il vit avec handicap. Une de ces jambes a été amputée. Pour marcher, il se sert de deux béquilles.
Son handicap avait presque paralysé toutes ces activités quotidiennes. Comme il ne pouvait pas s’en occuper directement, Nsabimana Cyprien était obligés d’utiliser les ouvriers pour les travaux champêtres.« Souvent, avec le manque d’argent, il m’était difficile de payer les ouvriers qui s’occupaient de mes champs.», se rappelle-t-il.
En plus des travaux champêtres, Nsabimana Cyprien avait des palmiers comme tant d’autres ménages de sa localité. La fabrication et la vente de l’huile de palme est une activité répandue dans sa région. Pendant la saison de récolte, le vieux Cyprien devrait alors effectuer de longs déplacements en transportant les noix vers les endroits où il y a des machines traditionnelles de production d’huile. « Je devrai passer des heures en attendant mon tour. Cela me fatiguait beaucoup.»
La vie de Cyprien était remplie de préoccupations jusque le jour où il fit la découverte du microcrédit communautaire. Il a connu le microcrédit communautaire en participant à une sensibilisation dans le cadre du projet REMA réalisé par CASOBU en partenariat avec AMU.
La participation au groupe d’épargne et de crédit « Dutegure Kazoza » en français « Préparons l’avenir » a changé sa vie. Avec les épargnes et crédits tirés du groupe, les activités saisonnières ne sont plus perturbées.« Je me sens soulagé de payer les ouvriers à temps ».
Au cours de ces trois années passés dans le groupe, grâce à la formation et l’accompagnement, Nsabimana Cyprien s’est organisé. Il a pu finalement installer la machine traditionnelle de transformation de l’huile de palme. C’est un bien qu’il offre en location à la communauté environnante. « Je suis bien à l’aise maintenant. Quand j’ai besoin de l’huile de palme, je n’ai plus besoin de me déplacer puisque la machine se trouve à la maison. Cela m’aide à améliorer les revenus de mon ménage». L’installation et l’utilisation de la machine a été l’élément déclencheur d’autres initiatives économiques. Quand les personnes utilisent la machine, ils donnent en échange à Cyprien une quantité d’huile qu’il vend à son tour et gagne de l’argent. L’argent gagné est réutilisé par la suite pour acheter des noix de palme qu’il va vendre aux fabricants des savons. Il parvient à poursuivre ses initiatives économiques et se sent heureux du pas franchi.
Nsabimana Cyprien affirme que grâce au microcrédit, il a pu acheter quatre chèvres qui produisent du fumier. « Avant, je n’avais aucun animal domestique. Je suis content de recueillir du fumier pour fertiliser les champs grâce à ces chèvres». D’un air souriant,« les revenus de mon ménage se sont améliorés »nous a-t-il révélé à la fin.
A travers le projet REMA-Renforcement Economique des Ménages à travers la microfinance communautaire, Nsabimana Cyprien souhaite continuer à améliorer les conditions de vie et être un exemple dans sa communauté.
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